Art indigène contemporain, anthropophagie de la Révolte

Résumé

Nous présentons une mémoire collective, basée sur la trajectoire de Coletivo Kókir. L'objectif est d'analyser les processus de création du collectif, alignés sur la reconnaissance de l'ascendance autochtone. Outre les subsides théorico-méthodologiques de l'autoethnographie (SANTOS ; BIANCALANA, 2017 ; VERSIANI, 2005), on recourt à la recherche en arts visuels (REY, 1996) dans l'établissement d'une poétique hybride, urbaine, indigène et contemporaine. À partir d'études d'anthropologie inversée (WAGNER, 2010), nous explorons dans des créations partagées des manières d'intégrer des éléments de nos origines. Le concept d'anthropophagie inversée de Denilson Baniwa (MOULIN ; MARQUEZ ; ANDRÉS ; CANÇADO, 2022) renvoie à la critique de la modernité eurocentrique, qui nous pousse à proposer un retour, associé à la pensée décoloniale (PALERMO, 2019). La révolte signale la non-acceptation de la subalternité imposée par la colonialité aux peuples indigènes et aussi l'incorporation des connaissances des peuples indigènes dans l'art et la culture brésiliens. L'analyse est justifiée par l'importance d'élargir, à travers l'art, les connaissances sur nos parents autochtones. Les résultats sont des attentes que le ciel ne tombe pas sur la tête des générations futures (KOPENAWA, ALBERT, 2015).