Résumé
Ce petit film, au-delà de l’héritage revendiqué du surréalisme, utilise des procédés comiques et fantastiques hybrides (création d’une chimère, narration disruptive, dialogues abusant du coq-à-l’âne et tournant à la fatrasie) qui relèvent de l’inversion carnavalesque décrite par Michaël Bakhtine et plus particulièrement de la Sottie, pièce satyrique en vers que l’on représentait au moment du carnaval. La référence aux Absurda de Érasme en serait la preuve. Dans cette parade bouffonne, David Lynch en Maître-Sot ou Maître es Folie s’amuse à court-circuiter les codes du film noir, de la narration, comme de sa propre filmographie, créant une esthétique turbulente propre à défier la plateforme disruptive sur laquelle il fait son entrée.