Resumen
Lors de la rétrospective de l’œuvre de Ph. Parreno présentée en 2013 au Palais de Tokyo, un DVD contenant deux films de l’artiste était distribué pour l’achat d’un ticket d’entrée. Sur l’emballage était précisé que ceux-ci s’effaceront à l’issu du premier visionnage. Ce « don-retrait » ambivalent fut l’occasion d’une interrogation subjective relative à mon statut de « regardeuse », consommatrice d’art. L’analyse des films donne à comprendre comment l’artiste reverse le double héritage des machines célibataires de M. Duchamp d’une part, et des icônes de A. Warhol d’autre part, au champ des technologies visuelles de la Société du spectacle. La figure de Marilyn, saisie comme un motif trans-historique flottant entre Annonciation, star, et fantôme, met en lumière la constance du projet de l’image, au fil des évolutions historiques et techniques : désigner l’irreprésentable de la mort.